Second volet d'une Aventure Humaine 2005-2006

1.14.2006

La reprise


La vie de prépa a bien vite repris son cours... Ce mois-çi s'annonce " étincellant". " Le pire " nous dit-on " après ca ira mieux " ... On rouvre les classeurs sur les dernières leçons - non relues évidemment -
Je me rappelle l'état dans lequel j'étais quand je les avais fermés, ces classeurs, l'année " dernière " ! Et tout se remet peu à peu ... La géo continue sur les limites de la population de l'humanité, l'histoire et sa deuxième partie du programme, les éternels " débroussaillages " de textes d'anglais...Toutes les réjouissances de janvier nous sont annonçées... Là, l'hypokhagne commence vraiment. Je le sens, on le sent tous. Je noirçis passivement mon agenda de toutes les obligations qu'on nous dicte... Oui, Janvier est maintenant un ennemi ave qui je vais devoir lutter avec acharnement. En une journée, on nous a donné du travail jusque février, c'est reparti pour les préparations, les dissert', les livres a lire pour les kholes hebdomadaires et du vocabulaire du mot et l'idée " qui resplendit d'un éclat tapageur sous les vrombissements et hurlements de la foule !"( cf chap. 10 ) Bien sur, j'ai eu quinze jours pour être d'attaque, mais le véritable problème est peut-etre ailleurs... Je pense à mon orientation, je me demande si " ca vaut vraiment le coût " de passer tout son temps à bosser... La prépa, est -ce la seule voie de la réussite? Je ne crois pas. Elle y prépare bien, c'est clair... mais .. Tout dépend de soi; plus ca va, plus je me dis que j'aurais pû être ( beaucoup plus ? autant ? ) épanoui en fac ou dans une école où je ne ferais que de l'histoire de l'art et aurais le temps de lire enfin MES livres... J'en ai un peu marre de ce coté trop organisé de la vie d'interne - ce qui n'a rien à voir avec l'ambiance intouchable - . La routine, les horaires, les contraintes ( bien qu'elles soient minimes) y sont pour quelque chose. Marre aussi de ne pas profiter davantage de Paris - à qui je rends visite parfois le mercredi - après-midi... mais alors là, quelle après-midi !! - de ne pas avoir le temps d'aller au musée Carnavalet ou d' Orsay quand je le veux, et d'être obligé de cloturer mes soirées a 22h00 pour être rentré à l'heure à l'internat. Je le sens, voilà le p'tit coup de dep' de janvier. Tout beau, tout frais. Il aura décidément tout pour plaire celui-là... Comme me l'ont souvent dit deux khagneuses, Gaelle et Diane, " en prépa, on vit les choses par dix " et peut-être que si l'on avait pas ces obligations d'échéancier pour le travail, c'est à dire en étant de vrais Sorbonnards, " nous ne serions pas plus heureux ". On se sentirait lâché de tout. Je crois volontiers et le constate après chacune de mes sorties - par exemple, je suis revenu plus heureux que jamais d'une soirée au théatre avec Gaelle, ravi de ce petit retour en société -. Mais il y a quand meme peu de sorties, peu d'occasions de se cultiver par soi-même - faute de temps, car les références ne manquent pas : viva zapatero! ( la dernière en date, conseillée par M. D.-A.C. ) -en dehors DU lycée, DU cdi ou DE la chambre. Si certains profs me lisaient, peut-être me considèreraient-ils comme "démissionnaire" - quoi que la plupart comprennent le coup de blues de la nouvelle année et des remises en cause -. Ce n'est bien sur pas le cas, sinon je partirais sur le champ. Il est normal de se poser des questions à ce stade du chemin. J'en parle autour de moi, beaucoup en ont aussi marre et rêvent de " revoir le jour " ... Il est hors de question d'arrêter quoi que ce soit en cours de route, on m'a fait l'honneur de m'accueillir en prépa, j'y reste.
***Une nouvelle perspective peut d'ouvrir ou s'est déja ouverte. Je ne sais pas. Peut-être. A voir. ***
Pour le moment, je retourne à mon boulot, peut-être que si je m'y jette à corps perdu, - comme prévu - le temps passera plus vite et murira mes idées.