Second volet d'une Aventure Humaine 2005-2006

2.03.2006

Vacances d'hiver 1


Fevrier est là, les vacances aussi.. et elles tombent à pic. Effectivement, janvier n'a pas été réjouissant et en ce début de mois , rien ne change... Incluons donc cette semaine surréaliste avec le morose début 2006. A nouveau, nous avons 15 jours de répit, et enfin - je l'espère!- la situation générale et le moral collectif s'amélioreront... Pour l'instant, je suis dans le train qui me ramène chez moi, mais l'ambiance n'est pas du tout comme le retour pour les vacs de Noel ( voir post '' c'est les vacances " ) . Déja, à 16h00, Aude et moi sortons de deux heures de cours de latin plutot moyennes - pendant que les autres font leur shopping pour la soirée de ce soir, les veinardes! - . Temps maussade, il y a du vent, et parfois même, il neige légèrement. Cohue pas possible dans le métro, comme a l'accoutumée. Chargé comme une mule, avec mes 4 sacs, j'arrive à effectuer les changements à montparnasse dans une crowd hystérique et arrive difficilement à mon quai, gare du nord, ralenti la aussi par" une foule qui m'entraîne et me draine ". Dans mon train, plus aucune place, je raccroche des gens à mon passage, dans les rangées trop étroites des compartiments, et courroucé par un quadra sans-gène et mal elevé qui veut à tout prix monter alors que je descends quelques marches, je l'apostrophe et le blâme pour sa conduite puérile.Je trouve enfin une place... dans un wagon fumeur...- totalement pompier plutôt-.Par miracle, je trouve un siège unique et personne n'est a coté de moi pour m'empester directement, mais je suis déja étouffé par tous ces nuages blanchâtres qui naissent autour de chaque têtes polluantes, qui se dissipent, et déja renaissent lors de la prochaine bouffée... Je vais en avoir pour une heure ainsi.. Alors autant commencer la rédaction de cet article.. Je suis hors de moi, mais tous ces gens sont dans leur droit. Pourquoi vous racontè-je cela ? C'est certes en dehors de la prépa.. enfih, pas tout à fait. Après ce dur mois de janvier, laborieux, mais sans résultat extraordinaire ( a part celui d'une khole d'anglais qui m'a assez motivé ); on a vraiment envie non d'arrêter, mais de prendre un certain recul, un retrait par rapport à tout ca... On a envie d'un " retour en société " pour être avec des gens différents, qui n'ont pas tous fait de prépa, bref, oublier un peu la nôtre. Mais le problème, c'est que la vie de prépa ne s'arrete pas quand on le souhaite. Non. C'est un spectre qui nous hante et qui déteint sur nous. Explication : on nous en demande tellement ( mais ça, c'est le but de toute prépa, de presser un maximum le fruit ) - tiens j'ai parlé trop vite, voilà que mon voisin d'en face commence à s'amuser avec ses poumons - oui, donc, les profs en attendent tant de nous, de l'exigence et de la rigueur ( au plus haut point dans certaines matières ), on essaie tant de nous formater vers un esprit d'excellence, qu'on y pense toujours. Ca devient en effet un défi avec soi-même, on est là pour ça, et peu à peu, on est pris dans le "jeu"- parfois je rêve de moi en train de travailler - et on est quelque peu obsédé. Et lorsque justement, la semaine est finie et que l'on replonge dans le " monde social " a part entière, on reste toujours aussi exigent, plus envers soi-même, mais avec les autres. C'est en grand saut quand on re vient en société, c'est pas toujours évident à gérer. Depuis peu, on ( = je! ) est très irritable et à la moindre bagatelle, on est prêt à hausser la voix, même avec des inconnus..A l'heure actuelle, il ne faurait pas que je recive un mot de travers, sinon... Ce qu'au lycée, j'aurais pris avec diplomatie et clémence, je le prendrais maintenant avec dédain et aggressivité sans même cherche à comprendre. La prépa a un coté destructeur.
Et en fait, c'est la qu'on se rend compte du paradoxe: tant qu'on est en prépa, ou que l'on soit à l'extérieur, on sera constamment obnibulé et même en société, on y songera ( pas tout le temps bien sur! ) et on s'en sera pas en meilleure condition. Stressé par le travail et moins patient à l'extérieur, voilà ce que ca peut apporter. Je me surprends même parfois d'être de mauvaise humeur avec mes parents, le week-end quand ils me demandent comment s'est passée ma semaine...J'ai voulu la prépa, je l'ai eu, je l'accepte. Espérons que tout ce remue-méninges portera ses effets.Mais je dois être prêt à les recevoir aussi, et donc à jouer le jeu. Conclusion de l'histoire: la 218 ( = notre HK ) est à bout, c'est normal, et en prépa, quand quelque chose ne va pas, ca se répand dans tous les autres domaines et se reflète inexorablement sur le travail.
Ce soir, c'est la soirée des prépas de Michelet, à l' Elysée- Montmartre. C'est avec tristesse que je ne puis me joindre à tout un cercle fidèle de compagnons de labeur en raison d'un séjour avancé en europe de l'ouest... Aux Zypos et aux Khagneux : Amusez-vous, (ne) buvez (pas trop) , et reposez-vous bien surtout, car apres c'est reparti pour une très longue période avec les concours blancs, deuxième édition, au bout du chemin, fin mars- début avril... Bonnes vacances!