Second volet d'une Aventure Humaine 2005-2006

5.07.2006

Rentrée mouvementée

Et le retour à l'internat, puis au lycée, s'est fait... Tout d'abord, la surprise de la nature... Après les vacances d'avril, je m'étais habitué à retrouver un foisonnement de bosquets, de tilleuïls ainsi que des allées touffues qui, dès le printemps, donnaient une beauté et une paisibilité extraordinaires à mon ancien lycée. Ici, à Michelet, la vue sur le parc que j'ai eue de ma chambre en ouvrant mes affreux rideaux rouges a été spectaculaire. Les troncs, après avoir passé tout l'hiver sous des formes de squelettes étriqués ont retrouvé leur vigueur, se sont redressés et portent fièrement des feuillages démesurés qui se mêlent les uns aux autres. Ce n'est plus un parc, mais une petite forêt, qui cache maintenant les immeubles du boulevard Voltaire. L'air est chaud et humide. On sent encore la pluie qui est tombée pour permettre à la nature de reprendre ses droits. Enfin...tout est calme. Pas un bruit sinon quelques plaisants gazouillements qui nous rappellent que, indéniablement, le printemps est déja bien installé...



A l'internat, pas un bruit non plus...Mon couloir est presque vide, tout comme le sont le deuxième étage, les couloirs des prépas au lycée, la cantine.. Tous les " deuxième année" passent leurs concours. La journée, pas un khagneux, pas un HEC ou de PC... Certains rentrent le soir.. mais ça a changé, rien ne sera plus comme avant. Pour la majorité, leurs cours sont finis, il ne reste plus que des khôles ( hec ) ou les préparations pour l'oral de l' ENS ( Kh ). Le lycée connait une crise démographique! Certains ont des concours jusque juin et quittent l'internat, d'autres viennent tout juste de se diriger vers une autre filière.. L'hypokhâgne vient à nouveau de perdre un membre... Après le départ d' A., de L. et de N. depuis janvier, voilà que la seconde A. s'en va... Ca fait toujours quelque chose. Je ne connaissais pas vraiment A. mais son départ m'a attristé. Une fille très simple, généreuse... et qui nous faisait un gâteau au chocolat à la moindre ocassion.. Très bonne continuation à toi, A.

Les évènements de la rentrée ne s'arrêtent pas là. Lundi soir, la pluie tombe sur Michelet.
Au début, c'est plaisant de voir une pluie fine arroser le parc. Il sera encore plus touffu et verdoyant! Mais la pluie ne s'arrete pas... persiste, devient de plus en plus forte et finit par tomber en trombe, vers 20h00, sur les toits vétustes du lycée. Quelques minutes plus tard, le plafond de l'escalier qui mène au troisième étage s'effondre... Personne en dessous... une chance.. Au même moment, avec D., dans la chambre d'A. de khâgne, alors que nous nous apprêtions à regarder une série très intellectuelle, nous apercevons une grosse flaque sur la moquette. Elle grossit à vue d'oeil et sort de sous le lit. Vite, vite! On soulève le matelas pour voir... Dehors, il pleut toujours à verse et, après quelques éclairs, il commence à tonner... Il y a une infiltration dans le mur...d'où l'inondation. De plus, certains carrés de polystyrène et de placoplâtre du plafond en ont pris un coup et se gondolent.. Pas étonnant : la chambre se trouve juste derrière la fameux escalier. On nous en annonce la nouvelle alors que nous écartons les meubles. La panique du lundi 25 avril au soir peut alors commencer ... Les renforts- des HEC du couloir d'à coté - arrivent avec des serviettes pour éponger le sol de la chambre pendant qu'une foule de curieux s'amasse autour de l'escalier pendant une demi-heure.. Peut-être pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un en dessous...ou alors pour le simple fait de profiter de l'animation que créait l'évènement... Ils n'allaient pas être déçus...Peu de temps après, la fée électricité nous quitte. Quelques cris ... mais plus de peur que de mal. Dommage pour celles qui prenaient leur douche ou se sèchaient les cheveux à ce moment. La chambre d'A. finit par être déménagée et sa propriétaire à découché. Sa chambre a été la seule de l'internat a être touchée. [...] 20:30. Il pleut des cornes. A la dernière lumière du jour, des surveillants patrouillent dans les sombres couloirs, tapent aux portes, font l'appel, partent aux nouvelles, reviennent ... Chez les internes, c'est un peu la cohue. L'obscurité des chambres et l'agitation collective les poussent à se retrouver dans les couloirs, à rire ou à dramatiser sur les devoirs qui ne pourront être faits. Moi-même, je m'inquiète un peu.. j'ai une khole de lettres à préparer pour le lendemain.. La bonne humeur règne en général. Les dégats ont amené certes des flaques un peu partout, mais surtout une bonne ambiance...(!) Je suis sur le point de me rendre à la BK pour travailler - seul endroit où il reste de la lumière - lorsque le courant revient! Soulagement pour certains, déception pour d'autres.. Fin du spectacle, le jeu est terminé. Sauf pour A. qui s' apercevra le lendemain que son plafond est tombé durant la nuit. Une autre chambre lui a été attribuée le temps de réparer les dégats. Puis la semaine a suivi son cours, dès mardi, avec le Soleil... feignant ne rien savoir de ce qui s'était passé la veille en son absence... Voilà donc le retour à Michelet. Les jours suivants ont été sous le signe de la chaleur - de la canicule même, au troisième étage! -. On se serait cru en plein été.. tout comme de nombreux lycéens qui ont transformé la cour en sorte de Michelet-plage ... Il ne manque plus que la mer! Mais on l'aperçoit quand meme au loin... This beach, in the creek, where people are sunbathing to get nicely tanned ... - cf une interro de vocabulaire ... Comme quoi, même les cours se mettent à l'heure d'été!